Ca fait maintenant 17 ans que je fume, et il est grand temps d'écouter les doléances des enfants et de s'arrêter. J'ai déjà vécu plusieurs échecs, mais étais-je vraiment motivée ? Et puis un labo a sorti un super-méga-génial médoc qui marche à tous les coups (enfin qui a marché pour toutes les copines qui ont essayé autour de moi) alors y'a pas d'raison !
En plus il est génial ce médoc, on commence à le prendre mais on continue à fumer pendant une semaine. En début de traitement il faut choisir dans la 2ème semaine le jour où on va réellement arrêter... là commence la difficulté.
Pour que les choses soient faciles, je décide de commencer un lundi (le 11/02), comme ça je passe un vrai dernier week-end à fumer si je veux !!! Je choisis la date du jeudi 21, bon d'accord, j'ai jusqu'au 24 pour arrêter, mais bon il ne faut pas exagérer, c'est moi toute seule qui ai décidé d'arrêter alors il faut se motiver un peu.
La première semaine, où je commence les médocs censés écœurer de la clope, se passe plutôt bien, ils ne m’écœurent pas du tout. Evidement ça marche pour tout le monde et pas pour moi ! J'essaie quand même de réduire petit à petit ma consommation...
Le dernier week-end arrive, je sais que c'est le dernier où je vais pouvoir fumer, quelque part, me priver moi-même c'est un peu du masochisme... non ? NON et NON, il faut que je me dise que c'est positif, que cela fera plaisir aux enfants, que c'est bon pour leur santé (la mienne par la même occasion) et pour mon porte-monnaie.
Samedi : plutôt chargé, entre les courses, l'école de la petite, les devoirs de maths des petits voisins qui doivent être allergique aux maths, moi j'adore ça, pas de bol pour eux ! (résultat 3h30 pour faire un devoir d'environ 1 heure, où tu finis par ne plus savoir quel est ton nom, ton prénom et surtout ton âge, car il y a des chiffres dedans). Clope, puis clope encore : ce sont les 2 premières de la journée, c'est bien. Mais deux à suivre quand même... il faut se remettre des maths !
Une fois cela fini, il y a la petite dernière qui trouve que je n'ai pas passé assez de temps avec elle aujourd'hui et qui veut absolument faire un jeu de société alors que j’ai les neurones en bouillie.
Ensuite préparation du repas pour 8 personnes tout de même, bon j'ai choisi la simplicité et surtout la facilité (raclette). Je devais pressentir le devoir de maths !
Soirée super agréable, et trois clopes pour la rendre encore un peu plus sympathique...
Bilan de la journée 5 clopes ! Pas mal ! Ma motivation est bonne, j'ai quand même réduit de 15 cigarettes c'est énorme pour moi !
Dimanche : levée à 11h30, il faut faire vite pour ne pas arriver trop en retard chez belle maman pour le déjeuner. Après le déjeuner clope-fin de repas. Je craque, mais bon c'est la première, elle a un goût bizarre. Serait-ce les médocs qui commencent à faire leur boulot ? Après midi sans cigarette, mais le soir, je craque ce sera la 2ème et dernière de la journée. Je culpabilise un peu, pour 2 j'aurais pu me retenir !
Lundi, c'est le grand jour : je-ne-fumerai-pas-du-tout-aujourd'hui. Journée difficile, surtout à quelques moments clés, comme après le repas où je tourne en rond comme un lion en cage jusqu'à ce que ça passe et surtout jusqu'au prochain repas, que ça recommence. Mais le soir quelle joie d'annoncer à tout le monde que je n'ai pas fumé !
Mardi : j'ai tenu hier, je suis fier de mon "zéro cigarette", il faut continuer aujourd'hui, peut être que ce sera moins difficile... erreur, grosse erreur, l'après repas est toujours aussi terrible, je me contrôle difficilement, mais mes collègues ne sont pour rien dans mon choix et ne doivent pas en supporter les conséquences, puis ça finit par passer. Le soir je file immédiatement le repas fini sous la douche pour tromper l'ennemi, et "noyer" l'envie de cigarette-de-fin-de-repas... ça marche plutôt pas mal... si ce n'est que la petite famille n'apprécie pas trop que je file sans aider à débarrasser un peu la table... Je ne peux pas tout réussir !
Mercredi : la matinée passe plus difficilement que les 2 jours précédents (surprenant !). Après le repas : arch. ! C’est terrible cette cigarette va me bouffer la vie encore longtemps ? Je résisterai, de toute façon je n'ai pas le choix, je n'ai plus de clopes avec moi, je pourrai en taxer une, mais je n'ai jamais aimé taxer aux autres, je ne vais pas commencer au moment où j'arrête de fumer.
Jeudi : le jour où j'aurai dû arrêter, mais j'ai finalement 3 jours d'avance et je tiens le coup. Il me reste encore quelques petites envies (toujours après les repas) mais bien plus gérables que les premiers jours, l'envie s'estompe, et l'odeur des fumeurs dans la rue commence à vraiment me répugner... les médocs auraient t-ils bien rempli leur fonction ?
Je suis sur le bon chemin, ce week-end grand ménage à la maison... qu’est-ce que ça pue le tabac là dedans...
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